Quelques semaines nous séparent de la ruée des estivants vers la banlieue nord à l’approche de la saison estivale. Sauf que pour cette fois, les vacanciers doivent s’armer de beaucoup de patience, en raison des travaux de réfection de deux ponts, l’un situé à l’avenue principale Habib-Bourguiba qui mène au Kram, à Carthage et à La Marsa et l’autre relevant de la ligne ferroviaire TGM allant dans la même direction. Les travaux sont effectués, au même niveau de la ville de Khereddine, commune de La Goulette. Pour le moment, pas de mesures prises pour éviter le pire durant la saison estivale qui avance à grands pas.
En dépit des travaux entamés depuis quelques mois au niveau du pont ferroviaire de Khereddine, banlieue nord de Tunis, et qui ont coïncidé avec la réfection du pont en béton du pont situé sur le canal de cette localité, au niveau de l’avenue Habib Bourguiba menant vers le Kram, Carthage et La Marsa, entraînant, de ce fait, des encombrements étouffants de la circulation, aucun nouveau plan permettant d’une manière efficace la fluidité du trafic à ce niveau n’a été pour le moment annoncé par les autorités. La déviation du trafic vers l’Avenue Franklin Roosevelt n’a fait que compliquer la situation puisque cette avenue à l’origine à sens unique ne peut en aucun cas constituer la solution appropriée à ce problème.
Faire vite pour éviter le pire
Compte tenu des véhicules stationnés de part et d’autre de cette artère, et d’autres roulants dans les deux sens, on ne peut que manifester notre inquiétude face au risque d’un blocage pur et simple de la circulation au niveau de la déviation partielle du trafic à La Goulette, d’autant que cette coquette ville connaît une affluence record des familles tunisiennes, des vacanciers et des touristes en quête de fraîcheur durant la période estivale de jour comme de nuit. La Goulette figure parmi les plus belles villes de la banlieue nord.
Elle est réputée pour sa belle plage, ses restaurants et ses cafés qui restent ouverts jusqu’à des heures tardives. Un bon coin pour passer d’agréables moments de détente dans la ville de tolérance par excellence. Or, et compte tenu de la situation actuelle, les vacances des résidents comme des visiteurs risquent de virer au cauchemar, si des décisions ne sont pas prises de toute urgence pour désengorger le trafic. Une réunion rassemblant les différentes parties relevant des ministères de l’Intérieur, du Transport et de la municipalité de La Goulette devrait se tenir dans les plus brefs délais pour trouver des solutions à ce grave problème de circulation causé, comme on l’a précédemment expliqué, par les travaux de réfection qui s’éternisent des deux ponts à l’entrée de Khereddine.
Une communication défaillante
Ce qui est bizarre dans tout cela, c’est le timing de ces travaux. En effet, ces derniers ont été entamés avec un petit décalage de plusieurs semaines, ce qui a conduit déjà à l’asphyxie de la circulation tout le temps, hors et durant les heures de pointe. Il est certain que les autorités concernées n’ont pas pu décaler la programmation des travaux pour des raisons de sécurité. Seulement voila, ce qui risque d’arriver quand l’avenue principale Habib Bourguiba et la ligne ferroviaire Tunis-GouletteMarsa (TGM) sont pratiquement coupées en deux et au même niveau. La société des transports de Tunis (Transtu) a mis à la disposition des usagers des bus pour renforcer les dessertes. Toutefois, ces bus sont obligés d’emprunter le même circuit de déviation et de rouler en majeure partie dans des rues étroites et à double sens, ce qui est de nature à provoquer des bouchons.
L’achèvement des travaux pour le pont de khereddine est prévu en décembre 2024, mais pour le pont ferroviaire, aucune indication n’a été affichée par la Transtu. On espère que les choses ne durent pas davantage. Il faut souligner qu’une grande partie des habitants dans le Grand Tunis n’est pas informée. C’est aussi le cas pour des agences de voyage, selon les informations recueillies. La communication n’a pas toujours été le point fort de certaines parties qui ont pris l’habitude, ces dernières années, de naviguer à vue même pour les grands travaux.